Au cours de l’été 2023, je réalise une résidence de 21 jours à la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence, dédiée à l’observation et à la transcription de la nature environnante. J'entreprends in situ un travail d’appropriation du paysage situé sur la Colline des Gardettes, au cœur des jardins de la famille Maeght. Je poursuivrai ce travail par la suite à mon atelier de Bolton-Est (Québec).
Volet 1 - De par la fenêtre...
Lors de mon séjour à la fondation, je capture quotidiennement la lumière et les formes de la végétation provençale, que je regarde à travers la fenêtre de mon atelier. La vue est dominée par un pin parasol qui monopolise particulièrement mon attention. Une série de traces témoigne alors de ce dialogue visuel avec le paysage : photographies, dessins, empreintes, et renouement avec des techniques comme l’encre de Chine et l’aquarelle. Je me livre à un processus où maîtrise et lâcher-prise se rejoignent. À travers des gestes instinctifs, effleurant ou frappant la surface je cherche à capter l’essence du paysage, embrassant l’accident et l’inattendu.
Voici quelques-uns de ces traces accumulées au cours de mon séjour à Saint-Paul de Vence.
Tout part de cette fenêtre...
En observant le paysage de par la fenêtre, au son de cigales je réalise 27 dessins, en voici quelques-uns.
Avec l'encre de chine, j'explore l'accident :
Je dessine avec une branche du pin parasol (que j'observe) ramassée sous l'arbre.
Je dessine (ou peins) à coup de gouttes et d'éclaboussures sans jamais toucher la surface.
les coloris en fuites du matin au midi à aquarelle
Les dernières traces :
un calque (sur pellicule transparente du paysage de la fenêtre
Le pin parasol, à travers les arbres (prises-de-vues à droite de la maison) capté la veille de mon retour au Québec.
Une nouvelle exploration sera réalisée en 2024, à distance et à partir des traces accumulées : dessins, souvenirs et documents photographiques.